Le marxisme et l’oppression des femmes
Vers une théorie unitaire
Le marxisme et l’oppression des femmes, traduit pour la première fois en français, est un ouvrage majeur dans l’histoire du féminisme et il est considéré à raison comme un texte fondateur de la « théorie de la reproduction sociale ».
Lise Vogel y développe une analyse marxiste de l’oppression des femmes qui s’emploie à mettre au jour le rôle du travail domestique dans le cadre du capitalisme en tant qu’il garantit la reproduction de la force de travail. La subordination des femmes ne constitue pas un rapport de pouvoir situé en marge de l’exploitation capitaliste, mais est requise par le capital lui-même.
Les principaux courants du féminisme ont eu trop tendance à ignorer les ressources offertes par l’analyse marxiste, tandis que les principales élaborations du mouvement ouvrier n’ont pas su prolonger la théorie de Marx pour penser la question spécifique de l’oppression des femmes. Il s’agit ainsi de dépasser le clivage entre ces deux mouvements, et de fonder une théorie unitaire de l’exploitation capitaliste et de la domination de genre. C’est cette perspective, indissociablement théorique et politique, que défend Lise Vogel dans cet ouvrage.
L’introduction à l’édition française est écrite par Aurore Koechlin ; la traduction est assurée par Yohann Douet, Paul Guerpillon, Vincent Heimendinger et Aurore Koechlin.