Table ronde autour du livre de Chiara Collamati
"Le passé qui vient. Essai sur la philosophie politique de Jean-Paul Sartre"
Table ronde autour du livre de Chiara Collamati, Le passé qui vient. Essai sur la philosophie politique de Jean-Paul Sartre (Vrin, 2024)
Organisation : Alexandre Feron et Maririta Guerbo
Contact : Maririta.Guerbo@univ-paris1.fr
ATTENTION TABLE RONDE ANNULÉE
Avec la participation de Jean Bourgault (Lycée Condorcet, Paris), Yohann Douet (LabEx COMOD, Université de Lyon), Alexandre Feron (ISJPS - EXeCo, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Maririta Guerbo (ISJPS - EXeCo, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Cristina Stoianovici (ISJPS - EXeCo, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), ainsi que de Chiara Collamati (Université de Liège).
Présentation de l’ouvrage :
Partisan des luttes des travailleurs et des colonisés, lecteur critique de Marx, Sartre est devenu le symbole de l’intellectuel engagé. Mais malgré sa présence constante sur la scène politique du XXe siècle, il est rarement considéré comme un philosophe politique.
L’ouvrage de Chiara Collamati, Le passé qui vient. Essai sur la philosophie politique de Jean-Paul Sartre (Vrin, 2024), est porté par l’hypothèse qu’il existe bien chez Sartre une philosophie politique originale et qu’elle est indissociable de sa théorie du temps. Pour en saisir la portée conceptuelle, il faut se tourner vers les conceptions du passé élaborées dans la Critique de la Raison dialectique, L’Être et le néant et les manuscrits des années soixante autour de la question du normatif. Au centre de l’enquête on trouve le rapport entre histoire et concepts, temporalité et politique, contingence et normativité. Et surtout une relecture du droit et de l’institution comme outils permettant à un groupe de pratiquer un lien de réciprocité, qui garantit à la fois la durée et l’ouverture de l’action collective. Penser avec Sartre des pratiques collectives d’émancipation, capables de transformer politiquement le présent, demande de relativiser l’élan d’une praxis toujours prête à se projeter vers un avenir lointain et indéfini. Il s’agit plutôt d’en reconnaître l’ancrage dans un passé partagé, répété, susceptible d’être à chaque fois réouvert et réinstitué.