Image de couverture
Journée d'étude

Journée d'étude « Vetustissima novitas » : Philosophie et érudition chez Francesco Patrizi (1529-1597)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
ISJPS

avec le soutien de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS) UMR 8103, l'università di Macerata, l'universidad Complutense Madrid

pour toute information, contacter
Dominique Couzinet : marie-dominique.couzinet@univ-paris1.fr
Michele Merlicco : merliccomichele@gmail.com

Responsables scientifiques

Dominique Couzinet (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ISJPS)
Michele Merlicco (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ISJPS)


Intervenants

Romain Descendre (ENS de Lyon, TRIANGLE UMR 5206)
Guido Giglioni (Università di Macerata)
Susana Gomez Lopez (Universidade Complutense Madrid)
Leonardo Graciotti (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - FINO)
Thomas Leinkauf (Westfälische Wilhelms-Universität Münser)
Alessandro Montefameglio (Università Vita-Salute San Raffaele, Milano)
Maria Muccillo (Sapienza Università di Roma)
Margherita Palumbo (chercheur indépendant)
Anna Laura Puliafito Bleuel (CSR-Warwick, Centre for the Study of the Renaissance)

Malgré la grande influence qu’elle a exercée à la fin de la Renaissance, la philosophie de Francesco Patrizi da Cherso (1529-1597) reste mal connue en France. Presque trente ans après l’édition du De spacio physico et mathematico par Hélène Védrine (Paris, Vrin, 1996), la journée d’étude intitulée : « Vetustissima novitas : Philosophie et érudition chez Francesco Patrizi (1529-1597) » réunit à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne un groupe international de chercheurs autour de sa philosophie savante.

Chez Patrizi, la pensée philosophique est une activité indissociable, méthodologiquement et ontologiquement, d’une certaine forme d’érudition historique, et sa pratique polémique de la liberté de philosopher engendre une réflexion explicitement politique sur les effets pratiques et les applications techniques de la pensée.

Son parcours intellectuel s’articule autour de trois grands axes :

Ses travaux philosophiques au sens strict, rédigés en latin, sont focalisés sur la recherche de nouveaux principes explicatifs de l’univers, conduisant à l’élaboration d’une nouvelle métaphysique platonicienne et d’une nouvelle philosophie de la nature (Nova de universis philosophia, Ferrare, 1591).

Patrizi a aussi jeté les bases d’une nouvelle science du langage, exprimée en langue vernaculaire, dans laquelle il approfondit le rapport entre la nature, l’histoire et les différentes formes d’expressions humaines, par l’élaboration de nouvelles théories (artes) de l’histoire (Della historia dieci dialoghi, Venise, 1560), de la rhétorique (Della retorica dieci dialoghi, Venise, 1562) et de la poésie (Della poetica, Ferrare, 1586).

Enfin, il s’est engagé dans l’instauration d’une nouvelle historiographie philosophique, alternative radicale au canon aristotélicien (Discussiones peripateticae, Bâle, 1581), soutenue par l’édition et la traduction latine d’ouvrages visant à constituer un thesaurus de sagesse anti-péripatéticienne : la Théologie du Ps.-Aristote, Proclus et le Ps.-Philopon, et surtout les Oracles chaldaïques et les textes hermétiques, dans un projet de restauration autant que d’« instauration » de la philosophie chaldéenne, hermétique et présocratique qui l’a occupé, des années 1560 à ses dernières œuvres philosophiques, au service de l’établissement d’une nouvelle conception de l’enseignement de la philosophie dans les universités européennes.

On ajoutera sa nouvelle histoire complète de la poésie (dans la Deca historiale de sa Poetica) et ses travaux sur l’histoire de la milice romaine, esquissés dans la Militia romana (Ferrare, 1583) et complétés par les Paralleli militari (Rome, 1594).

On centre ici l’attention sur l’articulation entre le nouveau et l’ancien chez Patrizi, les éléments de continuité et de discontinuité entre l'humaniste et le philosophe, les caractéristiques de sa nouvelle encyclopédie du savoir, enfin, la dimension politique et institutionnelle de sa relecture du passé.
 

Mardi 27 juin 2023

9h00 : Accueil des participants et introduction

Sous la présidence de Denis Kambouchner (université Paris 1 - ISJPS)

9h30 : Thomas Leinkauf (Westfälische Wilhelms-Universität Münser)
« The transformation of neoplatonic thought in Patrizi’s system »
10h00 : Discussion
10h15 : Anna Laura Puliafito Bleuel (CSR-Warwick, Centre for the Study of the Renaissance)
« L’universo che respira. L’immagine del mondo in Francesco Patrizi »
10h45 : Discussion
11h00 : Pause-café
11h30 : Maria Muccillo (Sapienza Università di Roma)
« Tradizione numerologica e novità geometriche nel pensiero matematico di Patrizi »
12h00 : Discussion
12h15 : Guido Giglioni (Università di Macerata)
« Patrizi’s panpsychism and the silly question about whether animism is anthropomorphism »
12h45 : Discussion

13h30 :  Déjeuner


Sous la présidence d’André Charrak (université Paris 1 - ISJPS)

15h00 : Susana Gomez Lopez (Universidade Complutense Madrid)
« L’anatomia dell’amore e dello stato : un progetto parallelo di naturalizzazione del giovane Patrizi »
15h30 : Discussion
15h45 : Michele Merlicco (université Paris 1 - ISJPS)
« Francesco Patrizi et la notion de vie »
16h15 : Discussion
16h30 : Pause-café
17h00 : Romain Descendre (ENS de Lyon, TRIANGLE UMR 5206)
« Patrizi et l’Accademia Veneziana »
17h30 : Discussion
17h45 : Margherita Palumbo (chercheur indépendant) *on line
« ‘Al segno dell’Elefanta’: Francesco Patrizi et l'imprimerie vénitienne »
18h15 : Discussion
18h30 : Discussion générale
Leonardo Graciotti (université Paris 1 - FINO), Alessandro Montefameglio (Università Vita-Salute San Raffaele, Milano)

Suivre la journée via Zoom : cliquer ici
Inscription en présentiel : cliquer ici


Affiche
(PDF, 855 Ko)
Prog.
(PDF, 4 Mo)