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Colloque

Formes de vie et institutions : entre nature et artifice

Enjeux, difficultés et perspectives d’un nouveau paradigme normatif

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (UMR 8103, CNRS-Paris 1)
Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonn

 

 26-27 janvier 2023
Institut d’études avancées de Paris
17 quai d’Anjou, 75004 Paris

 

Chaire Ethique et Finance (FMSH) avec le soutien de l’Institut d’études avancées de Paris et du Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne – ISJPS, UMR 8103

Entrée libre et gratuite, sur inscription obligatoire :

https://www.paris-iea.fr/fr/evenements/formes-de-vie-et-institutions-entre-nature-et-artifice-enjeux-difficultes-et-perspectives-d-un-nouveau-paradigme-normatif

Pour assister en ligne, voici les informations de connexion :
 

https://pantheonsorbonne.zoom.us/j/92133229540?pwd=NUFPUUhnTmFnVnZRTjJYQVBGTEM1dz09

ID riunione: 921 3322 9540
Passcode: 883877

 

Notion équivoque et parfois obscure, l’expression « forme de vie » s’est imposée depuis une dizaine d’années dans différents domaines, étant de plus en plus employée par les sciences sociales, l’anthropologie, la philosophie politique, l’économie, etc. Si l’usage de cette expression remonte aux contributions du pragmatisme d’un côté, de Wittgenstein d’un autre côté, il est désormais courant aussi au sein de la théorie critique, de l’ontologie sociale et de la théorie des normes, favorisant dans chaque cas des croisements disciplinaires et permettant d’amener en contact des perspectives diverses. En désignant d’une manière générale un ensemble de pratiques, croyances, modes d’action et institutions qui façonnent nos vies individuelles, nos valeurs et nos sociétés, ce concept semble être aujourd’hui au cœur de la tentative d’établissement d’un nouveau paradigme pour les sciences qui traitent des normes et de leur implantation dans des contextes interactifs. L’intérêt de la notion tient au fait qu’elle peut jouer un rôle d’opérateur pour questionner notre rapport aux institutions et tenir compte de sa complexité, en se désengageant méthodologiquement d’engagements préalables d’ordre éthique ou politique.

Ce colloque se propose d’accomplir un travail de mise en perspective de la notion et d’en examiner les aspects qui concernent la place des théories et des modèles dans les dispositifs normatifs qui structurent les activités professionnelles constitutives du capitalisme dans ses développements actuels. L’objectif est de croiser dans un esprit d’interdisciplinarité l’approche philosophique des normes et de la justification, d’une part, et d’autre part la réflexion autour de l’économie et de la finance. Il s’agira de réfléchir à la possibilité d’aborder le capitalisme en tant que forme de vie (dans le sillage des contributions de la « théorie critique » d’ascendance francfortoise, de Christian Arnsperger, d’André Lacroix …)  et d’aborder le rôle joué par la référence au « marché » et la manière dont la thématisation d’une dimension « économique » de la vie humaine et de l’organisation sociale façonne les habitudes et les croyances, en particulier dans des contextes institutionnels et professionnels.. A travers un échange entre spécialistes de différentes disciplines, l’objectif est de mettre en perspective, en empruntant ce chemin, notre rapport à la normativité et à l’autorité des institutions


Programme

26 janvier

Matin

La normativité des institutions :  droit, justice sociale et décision publique

9h30 accueil

10h-10h45 Jean-François Kervégan (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), L'Etat et la constitution comme formes de vie (à partir de Hegel)

10h45-11h15 pause

11h15-12h Luc Foisneau (CNRS, CESPRA/EHESS), Incarner le point de vue de nulle part : la normativité des principes de justice selon Rawls

12h-12h45 Feriel Kandil (Aix-Marseille Université), Penser les liens entre politique, éthique et économie à partir de Ricoeur

Après-midi

Responsabilité et dysfonctionnements des institutions au sein du capitalisme néolibéral

14h30-15h15 Sandra Laugier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Politiques des formes de vie

15h15-16h Jean Mercier Ythier (Université Paris 2 Panthéon-Assas), Unanimité et décision collective : discussion à partir de deux cas pratiques

16h-16h30 pause

16h30-17h15 Mara Magda Maftei (EHESS), L’Intelligence artificielle – forme de vie alternative. Exemples tirés de la fiction contemporaine

17h15-18 Angela Palermo (Université de Besançon), Logique juridique, normativité et empathie : pour une épistémologie du raisonnement judiciaire

27 janvier

Matin

Le capitalisme est-il une forme de vie ? Paradoxes et problèmes d’un nouveau paradigme normatif

9h00 accueil

9h30-10h15 Valérie Charolles (EHESS), Formes de vie et capitalisme. La question de la construction de l’homo economicus

10h15-11h Ronan Sharkey (Institut Catholique de Paris), Le risque et le moi : Mary Douglas, critique ethnologique du capitalisme

11h-11h30 Pause

11h30-12.15 Christian Walter (FMSH), La comédie des erreurs : CAPM, gestion indicielle et désir algorithmique

12h15-13 Christine Le Clainche (Université de Lille), Éprouver la maladie chronique : nouvelle ‘forme de vie’ et enjeu des politiques publiques

Pour s’inscrire :

https://www.paris-iea.fr/fr/evenements/formes-de-vie-et-institutions-entre-nature-et-artifice-enjeux-difficultes-et-perspectives-d-un-nouveau-paradigme-normatif

 

Organisation :

Emmanuel Picavet (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/FMSH)

Christian Walter (FMSH)

Sabina Tortorella (FMSH/ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

 


Prog.
(PDF, 253 Ko)